Silvère Jarrosson, peintre en mouvement
Silvère Jarrosson est né en 1993 à Paris. Diplômé de l’école de danse de l’Opéra national de Paris en tant que danseur, il se consacre à la peinture depuis 2013.
Ses premières années se caractérisent par un travail exclusivement à l’acrylique, sur laquelle il superpose progressivement la peinture à l’huile. Lauréat de la Fondation Claude Monet en 2018, il expose à l’Académie des beaux-arts de Lettonie à Riga qui est pour lui l’occasion d’affirmer son style, radicalement abstrait mais empreint d’évocations naturelles ou chorégraphiques.
Passé par la Villa Médicis en 2019 pour un projet ponctuel, puis en résidence à la collection Lambert en 2020 et 2021, il multiplie les expositions en France et à l’étranger. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections dont celle du Mobilier national et de la Société générale.
En 2021, après une exposition monumentale à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, à Paris, il réalise pour l’Opéra national du Rhin la scénographie du programme _Danser Schubert au XXIe siècle_. Son exposition conjointe avec des œuvres du peintre Olivier Debré en 2021 à la Galerie Faidherbe, à Paris, lui permet d’affirmer une filiation entre l’_abstraction gestuelle_ de cette époque et la sienne. Il s’en distingue cependant par sa formation initiale de danseur classique, qui lui confère une connaissance particulière du mouvement et par une approche scientifique de la genèse picturale. Le Musée Unterlinden lui consacre une exposition en 2023 (_l’Œuvre qui va suivre_, en co-réalisation avec l’Opéra national du Rhin).
Bibliographie
catalogue d’exposition
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catalogue d’exposition
rencontre
catalogue d’exposition
Résidences
Résidences
Émeriges (Paris)
Lambert (Avignon)
l’Esparrou (Perpignan)
Lambert (Avignon)
Monet (Giverny)
Attiret (Canton, Chine)
Collections
Faisant fi d’une quelconque gestualité chorégraphique ou d’une figuration sous-jacente, Silvère Jarrosson s’appuie sur les hasards de la peinture en mouvement, les sélectionne, les transfigure. Le geste est maîtrisé. Il joue avec ces surfaces de recouvrement. En ponçant la surface, il redécouvre ce qui avait été caché. Surgissent alors des coupes archéologiques de matière, des irisations, des vagues inconnues au fort pouvoir poétique.
Silvère Jarrosson, entre hasard et nécessité
Guy Boyer
Pour Silvère Jarrosson, le travail sur le cercle, rejoint une quête de perfection. Celle à laquelle se soumettent certains moines bouddhistes qui consacrent leur vie à dessiner le cercle parfait.
Entretien avec Carolyn Carlson et Silvère Jarrosson
Ariane Bavelier
Sous la montée en force d’une prédisposition innée, réponse à l’absence de toute formation picturale, Silvère Jarrosson refuse le réel tel qu’il est perçu et s’oriente vers une nature non figurale qu’il interroge pour comprendre ses lois, les raisons d’un équilibre qui en découlent et l’éloquence des formes.
L’abstraction lyrique hier et aujourd’hui
Lydia Harambourg
Si Debré refusait de se définir comme paysagiste, c’est également le cas de Jarrosson. Cependant, les deux peintres entretiennent une relation particulière au paysage qui apparaît dans certains titres d’œuvres ou même dans le format choisi pour peindre.
Un monde sous essence
Célien Palcy
Les œuvres de cet artiste sont l’image vivante du mouvement et non sa “re-présentation”. Chaque œuvre de Silvère Jarrosson se place ainsi à équidistance entre le portrait, l’autoportrait, la figuration et l’abstraction
Aux confins des catégories traditionnelles: reclasser l’œuvre de Silvère Jarrosson
Célien Palcy
Silvère Jarrosson appartient à ce quantum de jeunes artistes qui savent qu’il y a plus à découvrir dans le non-connu que dans l’évidence. Mais bien que ses compositions ne soient jamais des équivalences du visible, il en émane une réalité spécifique, où le poids du monde résonne intensément.
Une écriture du jaillissement
Gérard Xuriguéra
Le travail de Silvère Jarrosson ajoute au monde connu sa dimension apocalyptique. Il montre un univers où tous les langages sont abolis, mais dans lequel règnent encore la part animée et mouvante de l’âme, le fredonnement des interstices, la respiration des vides.
L’expression d’une catastrophe
Mathieu François du Bertrand
Sans l’avoir décidé mais en réponse à l’appel de la peinture, Silvère Jarrosson a opté pour la voie la plus périlleuse qui est de plonger dans les strates du monde et de la pensée qui se trouvent de facto en deçà de la figure. Il se tient donc éloigné des jeux portés par l’imitation et la figuration.
Un peintre abstrait à l’époque du 3.0
Jean-Louis Poitevin
Silvère Jarrosson invente un univers tout en torsions. Cela tient d’abord à la technique employée par l’artiste : glissant une couche de peinture blanche sous une couche de peinture colorée, celle-ci la déforme par ce qui s’apparente à un mouvement tellurique.
La peinture gnomique
Jean-Paul Gavard-Perret